samedi 20 avril 2013

Ma sélection de janv. 2013 pour iPagination


Petites gens au quotidien

Trois gouttes de liquide vaisselle, quelques petits pois qui roulent, une toile cirée que l’on devine arrachée par le temps, les années qui passent, les ailleurs qui se ratatinent et le désespoir qui prend la main. Morosité d’une existence repliée sur elle-même.
« La fenêtre de la cuisine l’observe comme la lucarne de sa prison. »
Maria at 130110, par Durandal
Elles n’avaient peu ou pas de famille, étaient souvent vieilles filles. Jeunes, elles entraient au service d’un patron : « Sa famille était la nôtre. » Sa présence rassurait petits et grands : « Rien ne pouvait nous arriver, Maria était là. » Magie de ces êtres qui donnent l’affection qu’ils n’ont pas reçue : « Elle se réjouissait de notre bonheur. » Epanouissement d’une existence offerte aux autres.
Le jour de l’Everest, par Christian Carpentier
Dès les premières lignes, l'on croit à une étude de mœurs mais cela ne dure pas. Puis le lecteur est convaincu d'avoir accès au secret de quelque couchaillerie mais il n'en est rien non plus. Finalement, C'est sur le chemin d'un Everest bien particulier que se jouera le destin d'un couple. Absolument fabuleux.
« Elle est de la race des locataires, de ceux qui louent une part de vie pour s'éviter d'en construire une… »  
Le Scribe de Schaarbeek, par MathieuZeugma
A ce jour, Mathieu a posté 16 chapitres de cette histoire.
D’un côté il y a les riches (on les compte sur les doigts d’une main) et de l’autre, les pauvres (et ils sont légion). Un cri de révolte : chômage, misère, prostitution, injustice, grands monopoles.
L’auteur a inséré dans son récit des passages en alexandrins et cette alternance de style contemporain sur fond de tragédie classique est du meilleur effet :
« De la gamelle plastique faire sauter l'opercule,
Pour déverser ensuite la bouillie dans l'assiette
C'est le gavage des pauvres, et j'avale cette mixture
Le pauvre on le soulage, le riche on le guérit
C’est ce que se dit Karim en préparant sa bombe
Chassé comme un malpropre au nom du bénéfice... »
Avec un faible pour les chapitres 1, 5, 10
veronique.bresil@yahoo.fr

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