samedi 20 avril 2013

Ma sélection de sept. 2012 pour iPagination



Plume : Au marché (texte revu) 
Un regard d’enfant sur son quotidien et tout à coup, l’horreur.
Extraits :
Je savais qu'un jour ou l'autre, dans quelques années, je serais la poissonnière du marché. Je m'y voyais déjà, un tablier blanc autour de la taille, les cheveux attachés comme ma mère, proposant aux passants ma belle marchandise, fraîche et appétissante.
J'ai eu la chance d'avoir des parents amoureux. Elle était son rayon de soleil, sa sève sucrée, sa muse, son âme sœur. Aujourd'hui encore, mes souvenirs d'enfant sont empreints de cet amour véritable.

Java : C’était un de ces putains de matins difficiles 
Non content de nous froudroyer par le réalisme de ses mots, Java nous réserve une chute vertigineuse. Le phénomène d’identification entre auteur et lecteur fonctionne parfaitement, il n’y a qu’à voir les commentaires. 
Extraits :
C'était un de ces putains de matins difficiles, où malgré la douche au jet inégal, je n'arrivais pas à prendre possession de mon corps. Je veux dire qu'il faisait son taf, mais sans moi. J'ai même été tenté d'aller voir si je ne dormais pas encore dans ma chambre, une sorte de rêve quoi ?
C'était un de ces putains de matins difficiles, un de ces petits matins frileux que j'ai pris en pleine poire dès la porte de l'immeuble fermée derrière moi.

Liliane Collignon : Tableau le plus incompris de la peinture contemporaine 
Un article qui traite de l’un des plus énigmatiques tableaux de Kandinsky et qui résume, d’une certaine façon, le travail et les recherches de Liliane Collignon. 
Extraits :  
Une image singulière ne peut pas apparaître comme une concentration de toute la quête du peintre ; chaque figure doit être reliée à ses voisines et à la structure sous-jacente. Cette démarche peut être comparée à celle d'isoler un mot d'une phrase; quelle compréhension pourrions-nous avoir, alors, du sens général du message ?
La langue parlée ou le langage pictural est compris comme un système de signes.
Le bleu de Mallarmé est un abîme de néant, celui de Malevitch, l'emblème de l'absence, pour Kandinsky, il est la couleur céleste, pleine de promesses et d'espoirs, ne l'oublions pas.
veronique.bresil@yahoo.fr

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